Ce mot est vraiment entré dans ma vie tout récemment. Jusque là, je ne le connaissais pas. Ou plutôt je l'ignorais.
Une première porte s'est ouverte avec la découverte et l'étude du livre de Lise Bourbeau "les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même". Etude qui s'inscrit dans ma forrmation au troisième degré reiki.
La porte s'est un peu plus ouverte avec la découverte de la médiation, une pratique qui m'interpèle depuis quelque temps et dont j'ai le conviction qu'elle fait partie de "relations humaines autrement". Cette dernière expérience a déclenché une réaction violente chez moi. Quoi, de la souffrance?! Je n'en veux pas merci. Reprenez ce vilain mot et fichez moi la paix! Je ne veux pas aller voir l'écho qu'il fait chez moi. Je ne veux pas aller voir à qui ni à quoi il me renvoie.
Mais pour sortir de l'état dans lequel cette expérience m'avait plongée, j'ai bien été obligée d'aller voir...
Quelques semaines plus tard, je me rends compte que ce mot fait partie désormais de mon vocabulaire. Il a "ouvert une vanne" en m'amenant à regarder ma souffrance. Et l'importance de lui permettre de s'exprimer (en parole et ou en pleurs qui dans les deux cas permettent d'évacuer), de l'accueillir et de la reconnaitre. Sans jugement.
Petit à petit, il m'ouvre aussi à une vision plus large et une meilleure compréhension de l'humain et des relations humaines. Parce qu'il me permet de mieux voir et de mieux accepter la souffrance de l'autre.
C'est un peu comme si je sortais de ma grotte ou que je me réveillais d'un long sommeil.
La souffrance amène à mettre en place des fonctionnements que chacun bâti en réaction, pour se protéger. Mais qui ne rendent pas heureux au fond, parce qu'ils ne nous correspondent pas vraiment. Elle alimente aussi des peurs qui empêchent de vivre pleinement sa vie et d'être heureux.
Aujourd'hui, je comprends l'importance de ce mot. Et il marque un tournant important dans un changement de relation à moi, aux autres, et à mon environnement.
Regarder ma souffrance me permet d'en sortir, de m'alléger petit à petit, de sortir de ma bulle et d'une forme d'enfermement mis en place pour me protéger. La regarder me permet de ne plus en avoir peur et d'arrêter de mettre en place des parades pour éviter de revivre des situations qui m'ont fait souffrir enfant. Pour mettre à la place des comportements d'adulte responsable, qui saura gérer aujourd'hui les situations qui se présentent. Pour rentrer dans plus de transparence, de douceur, de sincérité, de joie, d'écoute, de bienveillance. Avec les autres et avant tout avec moi.
Parce qu'être mieux avec soi-même, c'est pour moi le premier pas pour être mieux avec et au milieu des autres.
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