Je suis de retour à Bali depuis presque 15 jours, et pourtant il me semble que cela fait beaucoup plus longtemps. Il faut dire que beaucoup de choses se sont passées pendant ce laps de temps. Et aussi que dès mon arrivée, j'ai eu cette impression bizarre d'être "comme à la maison".
Au programme, travail puis détente. Et beaucoup de découvertes, de joies, de rires, d'émotions..Un super mélange que ce séjour, encore une fois. Je vous livre pèle-mèle quelques morceaux choisis de ces nouvelles aventures. Malheureusement sans illustration photos : les images sont prisonnières de mon téléphone pour le moment! Alors pour la peine, je vous écris le reste de l'article en vert, la couleur des rizières de Bali!
- Paris à scooter : même plus peur! Ben oui, quand on a silloné l’île au volant d’un scooter, sous le soleil, la pluie, dans les embouteillages balinais...on peut conduire partout. D'office on a son permis de conduire! Si on excepte le gymkhana dans les rues de Kuta (quoique ça a son charme, mais point trop n'en faut quand même!), rouler à scooter c'est vraiment mieux qu'en voiture. Ca procure une sensation de liberté incroyable : on sent et on voit la nature différemment, et on peut s'arrêter n'importe quand pour l'admirer. Ca oblige aussi à prendre sa place sur la route si on ne veut pas poireauter dans les pots d'achappements!
Et les rapports avec les gens changent aussi. Sur la route, on ne compte plus les "hello" ni les nombreux sourires qui nous ont accompagnées tout au long de notre périple. Les gens étaient pour certains étonnés, mais toujours ravis de voir des étrangères sillonner l’ile "à la balinaise", avec sacs à dos et ponclos! Et toujours quelqu'un pour nous aider à trouver notre chemin (et oui, leur signalitique ne s'est pas arrangé…), même sans rien demander. Sitôt qu'on a le pied par terre et qu'on n'hésite ou qu'on sort une carte, quelqu'un s'arrête! Et nous, nous avons vite compris qu’il ne fallait pas que nous leur demandions notre destination finale…mais simplement la ville la plus proche. Et de là, demander la ville suivante, puis la ville suivante, jusqu’à trouver enfin la direction de la ville de destination.
- Si j’étais née à Bali, dans une famille hindouiste, alors je m’appellerais obligatoirement Wayan. Parce que je suis l’ainée. Ma sœur s’appelerait obligatoirement Madé, le troisième Nyoman et le quatrième Ketut. Et si il y a une cinquième, un sixième…on recommence Wayan II, Madé II. Et ça, que ce soit un garçon (I Wayan) ou une fille (Ni Wayan). C’est drôle de pouvoir savoir comme ça, avec le prénom, si la personne a des frères et sœurs et où il se trouve dans la lignée familiale ! C’est moi drôle quand on rencontre 10 Wayan et qu’on se mélange dans les cartes de visite!
- Le calendrier balinais est basé sur le Wuku System, non pas le système lunaire ou solaire. C’est particulier : un cycle (un oton) fait 30 semaines donc 210 jours. Et une année comprend 2 otons soit 420 jours. Le calendrier balinais est joli…mais incompréhensible pour nous! Il tient en tout cas une place prépondérante dans leur vie car c’est lui qui détermine le meilleur jour pour fêter un anniversaire, lancer une activité, poser la première pierre d’une maison…et bien sur les cérémonies.
Chaque famille, chaque lieu, chaque village a donc son calendrier spécial...ce qui explique pourquoi il ya des cérémonies tous les jours ici. Cette fois ci, nous avons eu la chance d'être invitées à la cérémonie du 210ème jour de l'hôtel où nous séjournions. Un très bon et beau moment, qui montre aussi que les Balinais vivent leur culte avec la même simplicité, la même bonne humeur, la même légèreté que dans leur vie quotidienne.
Aujourd'hui, c'était jour de crémation à Ubud. Un moment clé dans la vie des Balinais. Un peu partout alentours, les hommes ont construits des lions rouges ou des taureaux noirs : la couleur varie selon la caste à laquelle appartenait la personne décédée. Malgré les invitations répétées, je n'ai pas eu envie de suivre la précession. Une autre fois peut être...
- Les Balinais et le lâcher prise le retour. Entre la pizza aux anchois - sans anchois (mais ça on le découvre une fois la pizza payée embarquée...Et pas de problème, à la place le cuistot a mis du jambon!); le prix de la chambre qui change fonction des interlocuteurs; les explications routières pleine de bonne volonté mais qui vous emmènent sur la mauvaise route; les sempiternelles questions "how are you", "what's your name", "where are you going", "what are you doing", "what did you do today", "how long have you been in Bali"...Bref, si on s'agace, on est foutu!
- Un truc pratique de fille : on trouve de tout dans les supermachés balinais sauf...de la cire et de la crème dépilatoire! Quand on passe un peu de temps ici, Mesdames, vous conviendrez que c'est un souci! Je n'ai pas encore percé le mystère de comment procèdent les Balinaises, parce que je n'ai pas vu d'institut particulier...Je sais juste que je les ai bien fait rire quand j'ai posé la question...petit moment de solitude au supermarché d'Ubud. Avis à celles qui bientôt, viendront visiter cette île enchanteresse.
- La nourriture ici est délicieuse. Mais quand on sort des sentiers battus pour aller manger dans les petits Warungs du bord de route ou dans les "self-service" express balanais (on choisit pleins de trucs différents, c'est enroulé avec maestria dans une feuille avec un louche de riz et hop...on repart avec son "doggy bag")...GAFFE A L'ENNEMI des palais européeens...le chili! Un piment rouge dont ils raffolent mais qui peut nous faire pleurer voir nous brûler le palais...Le chili se planque partout, dans les boulettes de poissons, dans la sauce du riz...Donc, ne pas hésiter à dépieuter la boulette pour débusquer la lanière de chili.
Voilà, j'avais envie de partager ces anecdotes avec vous. Ici il est 6h de plus qu'en France, bientôt l'heure d'aller se coucher à Bali.
Selamat malam.