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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 19:12

Pas réveillée, un peu speed, fatiguée, j'ai mal négocié deux pauvres petites marches. Et hop, entorse de la cheville et trois semaines d'atèle et béquiles, dont une semaine immobilisée chez moi. Au début, je me suis dit "oui bon, c'est pas grave. Je vais annuler certaines choses mais je serai quand même autonome sans souci". Sauf que j'ai rapidement constaté que je ne pourrais pas monter et descendre de mon premier étage sans ascenseur aussi facilement que je l'avais imaginé. Et que tout allait me prendre beaucoup plus de temps!

Résultat : obligation de gérer autrement, à commencer par règler les choses en douceur sans râlerie et lâcher prise.

J'ai été testée dans les quelques heures qui ont suivi : livraison de courses pour remplir une cuisine désertique oubliée par la superette du coin, carte SIM de mon nouvel opérateur téléphonique inutilisable. J'ai tempété...et je me suis empétrée! Une journée épuisante pendue au téléphone à m'énerver (venez en boutique Madame, on vous change la carte SIM tout de suite...argh!), pour finir avec des courses enfin livrées mais avec des produits défectueux et une nouvelle carte SIM en route par la poste soit 5 jours mini sans téléphone portable. 

Et là, je me suis dit "calme, douceur et amabilité! En râlant et en revendiquant comme ça, tu bloques tout. Non seulement personne n'a envie de t'aider et de trouver une solution, mais en plus tu es dans une telle énérgie de crotte que tout va merdouiller". Confirmation 5 jours plus tard : la carte SIM pour laquelle j'avais bataillé n'est jamais arrivée car la commande n'a jamais été validée chez l'opérateur. CQFD

Et alors, "calme, douceur et amabilité" ça marche? OUI! Carrément. Tous pleins de dossiers se sont débloquées tranquillement dans la semaine qui a suivie, parce que je prenais le temps de les gérer en me disant à chaque fois "zen".

Les autres effets? Obligation, sous peine de devenir chèvre et ultra-chiante : 

- d'être patiente (non Nathalie tu ne pourras pas faire les 30 trucs prévus sur ta liste!),

- de prioriser les actions (c'est quoi le plus important là aujourd'hui parce que vu ta vitesse de déplacement, tu pourras pas en faire plus de 2),

- de réfléchir avant d'agir pour éviter les aller-retours et les mouvements inutiles (si tu te lèves, c'est pour faire quoi? Et comment tu le fais de manière optimale parce que tu vas pas te relever 10 fois)

- de trouver des solutions au lieu de bloquer obstinément sur le problème en forçant pour qu'il se résolve comme je voudrais qu'il se résolve (j'envoie un message pour dire que je ne suis pas joignable sur mon portable pendant quelques jours, en donnant mon fixe. Et comme de toute façon, je ne bouge pas de chez moi...c'est facile de me trouver!)

- de demander de l'aide et accepter l'aide proposée (merci à tous!!!)

Ce petit moment d'immobilisation m'a fait le plus grand bien. Il m'a ramené à l'essentiel et m'a permis de vivre sur un autre rythme, en prenant encore plus conscience de mon énoooorme capacité d'éparpillement, du temps et de l'énergie qu'elle me fait perdre.

Récemment, je me suis achetée un bouquin dont j'avais envie depuis longtemps : "Dis moi où tu as mal, je te dirai pourquoi" de Michel Odoul. Il apporte des éclairages intéressants sur les bobos du corps, pourquoi ils se produisent, à quoi ils sont reliés.

Personnellement, je suis convaincue qu'une maladie ou un traumatisme physique n'arrive pas par hasard et qu'il est directement en lien avec ce que nous vivons ou avons vécu. Mon entorse me l'a confirmée.


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commentaires

T
Bonsoir, Thalie<br /> Voici le moment venu de profiter de cet arrêt pour bouquiner, méditer,écouter de la musique... Le livre de Michel Odou d'aidera certainement à faire des liens avec ce qui t'arrive; c'est le moment<br /> de cocooner avec les premiers frimas, profites en !!<br /> Bon rétablissement dans la joie et la bonne humeur
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T
<br /> <br /> Bonjour Thalie. Merci pour ton message. Je suis rétablie mais je suis exactement en train de faire ce que tu dis. J'essaie de maintenir les acquis de cette expérience . Et merci la météo, effectivement elle s'y prête tout à fait!<br /> <br /> <br /> Bon week end, dans la joie et la bonne humeur <br /> <br /> <br /> <br />
F
Bonjour Nathalie!<br /> Alors c'est relié à quoi les entorses??..!!<br /> Je suis persuadée aussi que nos bobos ou maladies ne sont innocentes, je n'ai pas encore ce livre, j'avais aussi entendu parler d'un autre de Jacques Martel, Le dictionnaire des maladies, il y a<br /> aussi sur le web quelques vidéo de lui très interressantes... Entre-autre sur les bonhommes allumettes, pour couper les liens de dépendances, cela me parle...<br /> Moi le mois dernier, j'ai eu le droit à des abcès, ducoup je ne sais pas très bien comment cela est interprété, de la colère qui doit sortir je crois...<br /> Je te souhaite un prompt rétablissement, le petit soldat est bloqué dans sa guérite, heureusement il y a toute une petite armée de fées, lutins et autres zamis, qu'elle n'aime pas déranger, mais<br /> qui seront là, rien que pour elle..!!<br /> Parce qu'elle le vaut bien.
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T
<br /> <br /> Bonjour Françoise et merci pour ton message. De ce que j'en ai compris, les entorses sont liées à la difficultés de bouger, changer de direction, d'attitude ou de positionnement. La cheville<br /> c'est l'articulation de nos positionnements par rapport à soi et aux autres, la porte de l'implication dans le sens de décision. Tout cela donne, pour moi, une phase où je sais et je sens que je<br /> dois faire des choix pour avancer dans une direction car celle que je vis ne me satisfait plus ET changer mon mode de relation avec les autres pour aller vers plus de douceur, de souplesse,<br /> d'expression de mes ressentis, d'écoute, d'acceptation.<br /> <br /> <br /> C'est ce que j'ai vécu d'ailleurs avec cette entorse. Ancien fonctionnement, je me prends la porte et je me râle toute seule dans mon coin. Nouveau fonctionnement : les choses se dénouent et<br /> s'allègent, et je vis et partage différemment avec mon entourage, avec les autres. Pour me rapprocher de plus en plus de mon "vrai" fonctionnement. En acceptant que ça prend du temps (sic!).<br /> <br /> <br /> Bon week end <br /> <br /> <br /> <br />
N
Bonjour Nathalie !<br /> <br /> Comme le dit si bien la fable de la Fontaine Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. Mais on est tellement impatient que l'on veut que tout se régle au plus vite.<br /> <br /> Je te souhaite un excellent rétablissement.<br /> <br /> @ bientot
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T
<br /> <br /> Merci Nadia. Ca y'est,je suis rétablie. Maintenant, j'essaie de continuer à appliquer les prises de conscience de cette expérience...ou du moins de rigoler quand je me vois faire et de réussir<br /> alors à arrêter de courir . Bon week end , à bientôt<br /> <br /> <br /> <br />
F
Ton billet fait écho avec une conversation que j'ai eu hier avec une personne de ma famille. Elle a une maladie grave et elle culpabilisait d'être arrêtée. Au départ m'a-t-elle expliqué, elle a<br /> même eu du mal à accepter de s'arrêter malgré la gravité de son état, tellement elle était la tête dans le guidon)<br /> Elle commence seulement à comprendre ce qui lui arrive et le rythme hallucinant qu'elle avait auparavant. A quel prix !<br /> <br /> Bravo à toi de savoir aussi bien écouter les messages du corps et de faire les ponts ensuite. Tu m'as donné une leçon aujourd'hui avec le récit de ta visite chez l'ostéopathe ;-)
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T
<br /> <br /> J'ai fonctionné tout pareil que cette personne. Tirer sur la corde, me persuader que je ne pouvais pas m'arrêter, que je devais continuer coute que coute sinon tout s'écroulerait. Heureusement,<br /> mon corps m'a toujours envoyé des signaux d'alerte suffisamment embétant pour que je les traite (genre entorse ou acouphènes), mais jamais graves. Je l'en remercie car ce sont autant de sonnettes<br /> d'alarme qui me permettaient de lâcher la pression malgré tout, en m'obligeant à de courts moments de pause ou à un travail avec un thérapeute.<br /> <br /> <br /> Des pensées pour cette personne, j'espère qu'elle se rétablira; Bises, bon week end.<br /> <br /> <br /> <br />

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