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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 12:00

Que ce soit lors d'ateliers CV, d'entretiens...ou en discutant autours d'un café, je rencontre souvent des personnes qui occultent toute une partie de leurs compétences, ou les minimisent. Rarement sciemment. Parfois par modestie. Souvent parce qu'elles n'en ont pas conscience. Elles ne les voient pas, où elles pensent que "tout le monde sait faire ça, et sait le faire comme ça. Donc il n'y a là rien d'extraordinaire!"

J'en vois déjà qui vont bien sourire en se disant : "C'est la poêle qui se moque du chaudron! Elle est exactement pareil!" Tout à fait! Comme quoi les cordonniers sont bien souvent les plus mal chaussés.

Cela montre bien, encore une fois, comme l'accompagnement ou une aide extérieure est primordial : tout seul, dans son coin, on ne dispose pas du recul nécessaire sur soi pour se regarder faire et pouvoir objectivement "lister" ses compétences. 

Et pourtant, qu'il est important ce travail! Parce qu'il nous donne confiance en nous et nous ouvre des perspectives beaucoup plus larges que celles auxquelles nous nous cantonnons nous même ("je ne sais rien faire d'autre, je ne peux rien faire d'autre...") ou on nous cantonne ("vous avez toujours bosser dans cette branche ou toujours fait ce type de job, donc on vous y laisse!").

Avoir conscience de ses compétences, c'est avoir conscience de la somme des ses savoirs, ses savoir-être et ses savoir-faire. Voilà une définition de la compétence, que je trouve concrète et parlante, loin des théories RH diverses et variées qui font beaucoup écrire et vendre.

C'est donc une "compil" unique et personnelle, de nos connaissances techniques (savoirs), de nos habilités spécifiques, nos "tour de main" (savoir faire) et de nos traits de personnalité (savoir-être). Ca peut donner par exemple :  des connaissances en droit du travail (savoir) + rédaction de courriers structurés et argumentés (ce qu'on apprend en droit - savoir faire) + empathie (nécessaire un minimum pour faire des RH! - savoir être). Oui bon d'accord, là je fais ma pub, mais c'est pour prendre un exemple concret!

Alors, comment faire pour se les (ré)approprier, nos compétences? 

J'utilise souvent une approche découverte lors d'un bilan de compétences que j'ai réalisé il y a 4 ans : reprendre l'ensemble des expériences professionnelles et les "raconter" à quelqu'un d'extérieur, qui forcément, va me questionner pour approfondir ou expliciter certains aspects. Cela m'oblige à aller dans le détail. Je n'oublie pas non plus les expériences que l'on continue de qualifier "d'extra professionnelle", et qui pourtant sont d'une importance capitale : telles que les expériences associatives, les voyages, les "petits boulots"...et les périodes dites "d'inactivité". Même si elles se passent "à côté", en dehors du cercle professionnel traditionnel, elles font partie intégrante de votre "compil" personnelle et contribuent à l'enrichir considérablement.

Avoir un blog, c'est une expérience intéressante aussi à partager. Tiens d'ailleurs, j'ai bien envie de vous donner un petit exercice. D'après vous, tenir un blog, ça induit quelles compétences?  

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 23:15

Il ne me plaisait pas vraiment ce post Il n'y a pas de sots métiers... Mais je n'arrivais pas à savoir pourquoi. Et j'ai compris, suite à une conversation récente avec une amie et au post d'une autre amie (post que vous découvrirez à la fin de cet article, si vous avez la patience de le lire jusqu'au bout...!).

En fait je voulais parler de l'image que nous avons de certains métiers : c'était ça le fond de mon questionnement. Mais c'est une question que je ne me suis jamais vraiment posée.

Comme beaucoup, j'ai fait pleins de boulots différents avant de me consacrer au droit et aux RH : de serveuse à vendeuse, en passant par femme de chambre, monitrice de voile, agent hospitalier, agent d'assurances, secrétaire général de Mairie...

Jamais je ne me suis demandée si ces métiers avaient une image positive ou négative...A chaque fois j'y suis allée sans à priori. Certes, j'avais besoin de gagner ma vie et  je savais que c'était passager (max un an quand même!). Mais au délà de ça, j'ai toujours été contente de faire de nouvelles expériences, de découvrir des univers très différents. 

Toutes ces expériences m'ont beaucoup apporté. Vendeuse par exemple, ça m'a appris à sortir fissa de ma coquille; à aller vers les clients mais pas trop (parce que la vendeuse pot de colle, ça fait fuir!);  à écouter et bien saisir la demande pour pouvoir conseiller correctement; à être patiente et souriante en toute circonstance; à jongler rapido avec les papiers cadeaux même quand on me demandait d'emballer une boite à thé hexagonale pendant que 3 personnes attendaient (plus ou moins patiemment) leur tour...Et de vivre de l'intérieur le rôle-clé qu'a une vendeuse dans une boutique :  mal reçu, mal conseillé c'est un client insatisfait, peut être perdu définitivement. Pas toujours facile, face à l'enquiquineur de service ou après une journée debout, à piétiner, sous les spots, un samedi!

Je n'ai jamais caché aucune de ces expériences, bien au contraire. Elles ont toutes une valeur importante et particulière à mes yeux. Et si c'était à refaire, je referais tout, les yeux fermés. 

Alors  j'ai compris ce que je voulais réellement exprimer à travers ce billet : ce qui importe à mon sens, c'est d'abord la valeur que nous accordons à ce que nous faisons. Si nous ne sommes pas en accord avec notre activité, si nous en avons honte parce qu'elle renvoie à tout un tas de préjugés relayés par notre Société, par notre entourage...alors nous vivrons mal la situation. Tout comme nous pourrons mal vivre le regard des autres...parfois jusqu'à nous amener à penser que nous faisons effectivement un "sot métier". 

Fort heureusement, ce regard peut aussi être amical et bienvaillant (aller faire un petit tour chez Florence, elle en parle très bien -  http://le-monde-entier-est-mon-ami.over-blog.com/article-26527446.html ). Et là, plus question de sot métier ni de sotte gens : juste une belle rencontre et un bon moment de complicité et de partage entre des personnes. Si la personne en face l'accepte aussi. CQFD...

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 11:22

Petite histoire drôle pour bien commencer la semaine. Enfin drôle...m'est avis que nous serons nombreux à nous retrouver dans cette histoire! Non?

Quatre personnes travaillaient ensemble : Tout le monde, Quelqu'un, N'importe qui et Personne.

Il y avait un travail important à accomplir et Tout le monde était certain que Quelqu'un s'en chargerait. N'importe qui aurait pu le faire, mais Personne ne s'en est occupé. Quelqu'un s'est faché, parce que c'était le travail de Tout le monde. Tout le monde pensait que N'importe qui pourrait le faire, mais Personne ne s'est rendu compte que Tout le monde ne le ferait pas.

Cela s'est terminé ainsi : Tout le monde a rejeté la faute sur Quelqu'un alors que Personne ne s 'est occupé de ce que N'importe qui aurait pu faire.

(Histoire trouvée sur le blog http://lutin-sirene-troll.spaces.live.com/. Merci de m'avoir autorisé à la copier)

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 13:00

Notre Société, nous, avec nos représentations, notre culture, nos préjugés, nos jugements...avont décidé que certains métiers avaient moins de valeur que d'autres, voir étaient "idiots".

Pourtant tout métier à son utilité...Partant de là, tout métier à une valeur, quelle qu'elle soit.

Après, chacun lui attribue "une valeur", peut être, fonction de ses besoins, de ce qui pour lui, est primordial dans la vie. Mais on ne peut pas dire qu'un métier soit "idiot".  Si il existe, c'est que derrière il y a un besoin auquel il répond, non?

Il n'y a pas de sots métiers...il n'y a que de sottes gens (M. le Roux de Lincy).

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 15:36

Ce matin je reçois une newsletter de Cadremploi, dont le titre de l'édito m'intrigue : "Un ticket psy et ça repart" - voir l'article complet  http://www.cadremploi.fr/edito/actu-et-conseils/actualites/l-edito/d/1/un-ticket-psy-et-ca-repart.html

Quoi c'est ça le Ticket Psy? C'est tout neuf, ça vient de sortir! Accrochez vous!

Vous rencontrez des problèmes d'ordre personnel et/ou professionnel...foncez chez votre DRH, votre médecin du travail, votre Comité d'Entreprise pour demander un carnet de 5 Tickets Psy. Chaque ticket vous donne droit à une consultation avec un psy (-chologue ou -chatre, l'histoire ne le dit pas). Coût 90 euros, dont une partie prise en charge par l'entreprise. Après les 5 visites, "help yourself" (traduction : débrouillez vous tout seul!)

En suivant le lien indiqué dans l'article, je tombe chez le prestataire qui propose ce fameux Ticket Psy. Déjà je tique sur l'aspect personnel (ou commence et ou s'arrête le champs d'intervention de l'entreprise, vaste question). Mais alors sur l'aspect professionnel, n'en parlons pas : je manque tomber de ma chaise (enfin de mon canapé).

Alors je résume (en reprenant les termes exacts qui figurent sur son site).
Vous êtes confrontés aux difficultés professionnelles suivantes :
- harcèlement, violence au travail
- organisation du travail (ex : imprécisions des missions, exigences contradictoires, mauvaise communication...)
- qualité des relations de travail (manque de soutien de la part des supérieurs hiérarchiques, manque ou non reconnaissance du travail...)
- stress excéssif.....
= Ticket Psy pour vous servir!

J'hallucine, j'hallucine, j'hallucine! Dire que les bras m'en tombent seraient un euphémisme! 

"Alors moi, entreprise, j'identifie que mes salariés ne vont pas bien. Mais surtout je ne veux pas mettre le nez dans mon organisation, son fonctionnement, son management pour essayer de les résoudre, ces problèmes. Que nenni! Aux salariés de prendre leurs responsabilités non de non (sic!), de faire l'effort pour s'en sortir (resic!). Et moi entreprise, je paye, parce que je suis soucieuse de leur bien-être avant tout (reresic!). Quoi? Vous sous entendez que j'aurais une part de responsabilité là dedans? Non mais ça va pas la tête ou quoi!"

Je  ne sais pas ce qui me désole le plus, des entreprises qui utilisent ces tickets ou des prestataires qui les proposent....

Le Ticket Psy, ou comment aider une entreprise à se donner bonne conscience et à botter en touche en faisant porter le chapeau à ceux que l'organisation qu'elle a mis en place rend malade...On marche sur la tête.

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 23:50

Durant ma vie estudiantine, je me suis beaucoup investie dans le milieu associatif. J'ai adoré l'ambiance, l'état d'esprit. Et ce fut une expérience humaine incomparablement riche et constructive. Aujourd'hui encore elle me sert au quotidien et les liens crées à l'époque sont restés très forts.
Depuis longtemps je souhaitais à nouveau m'y investir. Mais je savais n'avoir ni le temps ni la disponibilité d'esprit pour m'engager à long terme, de manière régulière.

Et puis je suis tombée sur le site de cette association PASSERELLES & COMPETENCES. Un bien joli nom pour une idée géniale : mettre en relation, pour des missions ponctuelles, des associations qui ont des besoins spécifiques et des personnes qui souhaitent donner de leur temps sans prendre un engagement de longue durée. L'association a ouvert plusieurs antennes en France. Les missions concernent des domaines variés : création d'un site web, animation de formation, aide au recrutement, audit...Testez pour vous récemment avec une mission RH au sein de l'association Mozaik RH (http://www.mozaikrh.com/).

Pour plus d'information, voici leur site. http://www.passerellesetcompetences.org/

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 02:08

Il y a quelques mois, je suis partie à la recherche de la réponse à une question qui me turlupinait : comment faire mon métier de RH "autrement"? (il était temps que je me la pose, après presque 10 ans de RH!) Quelles dimensions me manquaient pour aimer vraiment, complètement mon métier? 

Bon, commençons par le début : ça veut dire quoi, gérer les "ressources humaines"? Eh oui, même en étant directement concerné, ce n'est pas le genre de question qu'on apprend à se poser, que ce soit pendant la formation ou une fois dans la vie active! Avec le recul, cela me sidère, mais sur le coup...
Alors, "humaines", ça va. Mais "ressources"? Pour le dico il s'agit soit de moyens dont dispose l'entreprise, soit des capacités, possibilités (physiques ou morales) dont fait preuve un individu, son potentiel. Alors les RH c'est quoi : gérer  l'homme comme une ressource de l'entreprise ou gérer les ressources de l'homme? La nuance est de taille :

Considérer l'homme comme une ressource, c'est peut-être ce qui a amené beaucoup de services RH aux dérives actuelles d'un métier ultra-technique, fagocité par les aspects administratifs, les contraintes juridiques...bref, un service du personnel qui gère des compétences avec des tableaux sophistiqués, des reportings à la pelle...et du personnel considéré comme une simple variable d'ajustement

Considérer l'homme comme disposant de ressources, c'est intégrer que l'une des (la?)  missions du service RH est d'entretenir  et de développer ses ressources. En conjuguant deux pôles : les besoins de l'entreprise et les besoins et aspirations de la personne. Cette approche suppose (entre autre) d'abandonner un référentiel franco-français profondemment ancré dans notre mode de fonctionnement, fondé sur :
- la suprématie du diplôme (synonyme de compétences...c'est bien connu...),
- la verticalité des carrières (signe incontestable de réussite : devenir manager..même si on n'aime pas!), 
- la difficulté à changer de métier (quoi, tu veux travailler dans la com alors que tu es juriste! Non mais ça va pas la tête. Tu t'occupes de la com dans une association depuis 4 ans? Ca compte pas, c'est pas une vraie expérience),
- le potentiel  réservé aux "high pot" (jargon RH qui désigne les hauts potentiels d'une entreprise, ceux qu'il faut bichonner car pressentis pour accéder aux fonctions les plus élevées. Et le salarié "lambda"? Il a pas de potentiel lui voyons!)

L'option 2 n'est pas légion pourtant elle m'apparait comme un morceau de réponse à cet "autrement" que je cherche. Aujourd'hui cependant, il me semble que les choses bougent, lentement mais surement. Ce référentiel s'effrite peu à peu, nos systèmes étant soumis à une pression qui les contraint à se remettre en cause. Pleins de petits signes ici et là, laissent à penser qu'une (r)évolution se dessine, comme cette publicité d'Adecco. En espérant qu'au délà de l'aspect médiatique, ce slogan reflète une application concrète.
 

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 09:40

Vous avez remarqué comme cette question est fréquemment posée? En général, elle survient dans les 10 premières minutes qui suivent une rencontre, à moins qu'une personne ne vous ait déjà présenté en déclinant vos nom, prénom et qualité. Tant que vous rentrez dans les cases, vous n'y prêtez pas attention tant elle est devenue banale. Mais le jour où votre réponse sort des "standards"...ça perturbe tout le monde!

Et oui, parce qu'aujourd'hui, on est quelqu'un par rapport à ce qu'on fait dans la vie...professionnellement il va s'en dire. Ce que vous faites à côté, vos cours de chant, votre engagement associatif, votre passion pour la cuisine...bref vos centres d'intérêts qui tiennent aussi une place importante dans votre vie...votre interlocuteur s'en fiche. Ce n'est pas cela qui va lui permettre de vous situer dans une activité professionnelle...donc dans la Société.

Et c'est là que survient la première perturbation : quand vous n'avez pas ou plus d'activité professionnelle, ou un métier qui ne rentre pas dans la norme, voir qui n'est pas encore reconnu comme un métier à part entière. Vous ne savez plus quoi répondre à la question. Et l'attitude sceptique voire méprisante de votre interlocuteur n'est pas faite pour vous réconforter...
La seconde perturbation peut survenir au regard de la valeur que notre Société accorde à votre métier, des représentations et des jugements qu'il véhicule. Demandez à un Inspecteur des Impôts les réactions quand il indique son métier, surtout à proximité du paiement des tiers provisionnels...

Je l'avoue, j'ai bien sur pleins de représentations et de jugements qui se sont forgés au fil du temps. Fort heureusement, travailler dans les Ressources Humaines m'a permis d'apprendre à les remettre en question... un peu...quand j'en étais consciente...
Mais parce qu'aujourd'hui j'ai décidé de prendre un chemin qui dévie de la norme, j'apprends encore plus, petit à petit, à me débarasser de ces parasites...et juste à prendre en compte la personne que j'ai en face de moi.

J'ai encore du travail. Mais j'ai remarqué qu'aujourd'hui, cette question, je ne la pose plus. Parce que la réponse ne m'intéresse pas en fait. Il m'arrive de passer des soirées avec des personnes dont je ne sais pas ce qu'elles font dans la vie, professionnellement. Et ça ne m'empêche pas de discuter! Bien  au contraire, c'est ainsi que je fais les plus belles rencontres, débarrassée des a priori que leur réponse ne manquerait pas de faire surgir, faussant les relations et les échanges dès le début...


Alors j'espère que nous pourrons échanger ici sur TOUT ce que nous faisons dans la vie, qui nous tient à coeur et que nous avons envie de partager.

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