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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 13:20
Sa boite pardi!  Aujourd'hui, "si tu aimes ton entreprise, il est grand temps que tu le dises. Si ton patron est ton ami, tu dois faire la fête avec lui" (noter le "dois", j'adore!). Ca, ce sont les première paroles d'une chanson que vous trouvez sur le site j'aime ma boite. Où vous pouvez aussi acheter gobelets, tee-shirts et autres articles indispensables pour organiser un evênement célébrant son entreprise.

Je n'avais jamais entendu parlé de cette manifestation. Mais là, je n'ai pas pu éviter les affiche en 4x3 dans le métro... Je ne sais pas vous, mais cette opération marketing me hérisse le poil! Pourquoi donc?

1°) D'abord, parce qu'elle est une belle leçon d'hyprocrisie, de non-dit, de maquillage, d'embobinage...En même temps, c'est pas étonnant quand on regarde le profil de la créatrice, Sophie de Menthon, ex membre du comité Ethique du Medef. Ceci explique cela...

C'est vouloir à toute force nous faire croire que "tout va pour le mieux dans le monde du travail". C'est vouloir mettre un sparadrap sur un mal beaucoup plus profond, mais qui nécéssiterait des remises en question qui font peur voir qui restent invisibles et inacessibles à beaucoup. C'est vouloir étouffer ce qui se passer, continuer comme si de rien n'était...entretenir le silence. Que ce soit dans le privé, ou dans le public (Suicide au Ministère : un rapport effarant, un silence effarant).

C'est prendre les salariés pour des imbéciles, vouloir encore leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Non ça ne va pas! Et pas besoin de fouiller pour le constater, malheureusement. Autours de moi, je n'entends que des cas de personnes épuisées par la pression et le harcèlement, pour certaines contraintes à l'arrêt maladie; des personnes désabusées et dégoûtées par le fonctionnement de leur entreprise, par l'absence de perspectives d'amélioration et par le défaut d'interlocuteurs en interne pour traiter des problèmes; des personnes virées sans égard et pour des motifs tirés par les cheveux....

2°) Ensuite, parce qu'en parcourant le site, une chose m'a sauté aux yeux : l'amalgame entre la boite et les être humains qui y travaillent. En clair et sans décodeur, une partie du message c'est "Vous passez du temps au travail et vous ne connaissez pas vos collègues? Vous ne partagez jamais de moments conviviaux...Dites "jaime ma boite"!

C'est quoi le rapport avec la choucroute??? Personnellement, j'ai presque toujours eu la chance de très bien m'entendre avec mes collègues de travail. Certains sont devenus des amis. Et alors, est-ce que pour autant j'aimais la boite dans laquelle nous passions plusieurs heures par jour? Non, pas forcément...voir pas du tout.  Certaines fois, heureusement que mes collègues étaient là pour m' aider à passer les moments difficiles entre ma hiérarchie et moi.

En même temps, le récent lapsus du président de France Telecom et sa "mode des suicides", est terriblement révélateur de la place que les dirigeants d'entreprises accordent à leurs salariés; du respect et de la considération qu'ils leur portent; et de leur capacité à faire façe à leurs responsabilités et à se remettre en question.

Néant...C'est une nouvelle fois à ce constat que m'amène cette opération marketing. Zéro envie de prendre conscience et de faire évoluer les choses en profondeur. Je campe sur mes positions, j'assure mes arrières, je visse pour éviter toute "rebellion"...et je continue comme si de rien n'était.

Mais ce modèle là a fait long feu...
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 23:02
"Choisissez un travail que vous aimez, et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie". CONFUCIUS

Mise à part qu'aujourd'hui, je remplacerais le mot travail par activité, je suis 100% d'accord avec lui!  Et vous, vous en pensez quoi?
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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 08:20

Suite à mon licenciement, je me suis mis en tête d'obtenir un diplôme en RH. J'avais une formation de juriste, j'avais appris le métier RH quasi sur le tas : j'étais persuadée de ne pas avoir la légitimité nécessaire pour postuler à d'autres postes RH. Ce malgré mes 10 ans d'expérience dans la fonction.

Certaines personnes, à l'époque, ont tenté de m'en dissuader, me disant que c'était inutile. Mais il me fallait cette reconnaissance du diplôme, je n'arrivais pas à l'envisager autrement. Alors j'ai repris le chemin de l'Université, hyper contente. Pour suivre un cursus réservé aux professionnels : chouette, j'allais enfin suivre une formation pratico-pratique avec des profs "terrain", j'allais apprendre pleins de choses et devenir ultra compétente!!!

J'ai rapidement déchanté. Peu d'échanges constructifs, beaucoup de théories, un enseignement "RH traditionnels" d'où innovation et réflexion étaient exclues.

Les cours de droit du travail notamment, m'ont fait bondir. Les élèves avaient un vrai besoin et une vraie envie d'apprendre à s'y retrouver dans les textes; de comprendre comment analyser une situation, se poser les bonnes questions et trouver des réponses concrètes aux problématiques RH les plus courantes; d'être autonomes dans la rédaction de certains documents incontournables... Ils sont repartis en ayant fait des commentaires d'arrêt (un travail pointu d'analyse de décisions de justice avec plan structuré que l'on peine déjà à réaliser sur les bancs de la fac de droit malgré des heures et des heures de TD...!), répondus à des QCM qui leur demandaient d'apprendre leurs cours par coeur, s'être perdus dans les subtilités du licenciement économique qui fort heureusement ne constitue pas le quotidien d'un service RH. et pour lequel, généralement, on se fait aider d'avocats spécialisés...Bref, autant d'enseignements aux antipodes de leurs besoins, sans même un détour par les fondamentaux du genre "comment j'utilise un code du travail?"....

Aujourd'hui, ce diplôme je ne l'ai pas validé. Parce que j'ai choisi de ne pas rédiger coûte que coûte un mémoire respectant les "normes" , un travail académique qui rentre dans le moule. D'aucun dirons "dommage, tu aurais du jouer le jeu, l'essentiel c'était d'avoir le diplôme"... J'ai longuement hésité j'avoue. J'ai même repayé une inscription. Mais finalement j'ai dit non. Pourquoi avoir autant hésité alors que je savais ne pas vouloir le valider dans ces conditions?

D'abors, soyons honnête, une grosse pointe de fierté à vouloir être diplômée d'une Université renommée. Plus le fait de me dire "deux ans pour rien, pas de concret au bout car pas de diplôme! C'est trop bête!". Et aussi parce que je suis formatée. pour attacher une importance démesurée aux diplômes (et bosser dans les RH n'arrange pas forcément les choses!) .

Selon nos bonnes vieilles croyances franco-française, le diplôme à deux fonctions :

- quand nous sommes jeunes, celui d'être le garant absolu de nos compétences et donc de notre légitimité à exercer tel ou tel métier. Ce durant toute notre vie professionnelle, même 20/30 ans après l'obtention du précieux sésame. Pourtant,  même si le diplôme constitue, dans certains cas, un préalable indispensable,  tout dépend ensuite ce que la personne en fait, ou pas, de ce diplôme. Comment, sur le terrain, elle utilise ses acquis professionnelles et sa personnalité pour exercer son métier. Parce que le diplôme c'est le début de l'aventure professionnelle, pas l'aboutissement : à chacun ensuite de faire son expérience, de développer, d'ajuster, de vivre son métier. Vous avez déjà du en rencontrer des professionnels d'un secteur, dont on  se demande comment il est possible qu'ils exercent telle ou telle activité. Même avec une carte de visite et des références prestigieuses...

- par la suite, le diplôme est une reconnaissance absolue de nos compétences acquises "sur le terrain", celui qui encore une fois nous donnera la légitimité. L'expérience professionnelle n'a de valeur que si elle a été rémunérée et reconnue par un diplôme. Cette phrase, relevée sur les murs de la station Réaumur-Sbéastopol, est je trouve, malheureusement, assez révélatrice : "Je ne savais pas que mon expérience valait quelque chose. Ce diplôme est une confirmation. Comme si on me disait enfin, "tu existes" - Barbara 32 ans.

Dans tous les cas, parce qu'on ne nous fait pas confiance, parce qu'on ne se fait pas confiance, parce que le système nous a conditionnés, on s'attache à un bout de papier sensé faire de nous un professionnel accompli.

L'important, aujourd'hui pour moi, de cette expérience n'est pas le résultat - le diplôme - mais ce que j'ai enfin compris : la pratique et l'expérience sont plus source de légitimité et de compétences que le diplôme.

Il est plus important aujourd'hui que je m'attache à me réapproprier mes expériences professionnelles et personnelles, à reprendre et intégrer tout ce qu'elles m'ont apportées. Et que je j'agisse, que je me lance. Le bout de papier, je n'en ai pas besoin...

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 23:30

Vous vous rappelez d'Edwina, rencontrée lors d'une balade dans un coin paumé de l'Australie? Celle qui me disait : trouve les activités qui te donnent le sourire le matin. Nous n'avons pas beaucoup échangé mais ce fut dense!

Sa deuxième "petite phrase" fut pour me dire, en substance : "Tout petit, on sent, on sait ce dont on a envie, ce qu'on veut faire plus tard. Parce qu'on se branche sur nos envies, notre ressenti, notre intuition simplement. Mais quand on grandit, "on" nous sape petit à petit tout ceci et on arrive à les releguer très loin, voir à les oublier".

Elle, depuis toute petite, elle sait intuitivement que la mer est son domaine. Elle se sent comme un poisson dans l’eau dès qu’elle met un pied au bord de l’Océan. Jeune fille, elle est allée voir un conseiller d’orientation pour lui dire qu’elle voulait devenir Biologiste Marin. Lequel lui a répondu que ce n’était pas pour les filles et qu’elle devait plutôt s’orienter vers le métier d’infirmière…Ce qu’elle a fait. Mais cette passion pour la mer ne l’a jamais quittée.

Il m’est arrivé la même chose. Le tourisme et l'histoire, voilà deux choses qui me passionnaient plus jeune. Tour à tour j'ai voulu en faire des métiers. J'hésitais entre hôtesse de l'air et archéologue. Pour le premier, le conseiller d'orientation de mon collège m'a vite dissuadée : trop petite. A l'époque, je n'ai pas vu ni cherché de solution alternative mais j'ai quand même poursuivi mes études avec un Bac Lettres/Langues. Comme quoi...
Pour le second, le conseiller de mon lycée m'a répondu, de but en blanc : "M’enfin mademoiselle, soyez réaliste un peu. Seulement 2 ou 3 personnes par an deviennent archéologues, et que des hommes"...

J’avais 15 ans, j'étais timide et sans grande confiance en moi, j'avais peur de ne pas trouver de travail plus tard...bref, du coup j’ai choisi une option "raisonnable", celle qui me semblait offrir des débouchés certains : la Fac de droit.

Pendant les deux premières années je me suis demandée ce que je faisais là...Et puis, comme la majorité, je me suis habituée. J'ai empilé les années sans grande conviction pour obtenir un bagage comme on dit, et aussi insconsciemment, reculer le moment de la confrontation au monde du travail. Heureusement, je m'éclatais dans ma vie estudiantine en m'impliquant à fond dans l'associatif : une période riche en rencontres, en expériences, en investissements dans l'organisation et la gestion...une période géniale en parallèle de mes études qui allait au moins autant m'apporter pour la suite que mes piles de cours. Une activité, je m'en rends compte en l'écrivant, qui correspondait à mes envies d'enfant, en fait...

C’était il y a un peu plus de 20 ans, mais je ne suis pas sure qu’aujourd’hui le discours ait changé, malheureusement. Nous sommes bien peu encouragés à suivre nos envies et nos passions : au mieux on nous laisse un minima choisir notre voix en nous matraquant bien sur les manques de débouchés et les difficultés de certaines filières; au pire nos parents et notre entourage nous orientent très fortement vers ce qui leur parait être "une bonne situation", voir nous imposent de suivre leurs traces.

Tout cela fait que nous sommes bien peu, à l'âge où nous nous engageons dans la vie professionnelle, à avoir vraiment suivi nos passions et nos envies qui nous faisaient vibrer plus jeunes. Elles sont passés, au mieux, au rang de hobbies; au pire, aux oubliettes.


Aujourd'hui pourtant, un phénomène étrange se produit : alors que j'ai pris le temps de faire le tri, de me reconnecter à mon ressenti, et d'intégrer qu'il est possible de changer, toutes mes envies et passions d'enfant prennent leur place dans ma vie d'adulte.

Regardez plutôt :
-  aujourd'hui, les voyages commencent à entrer dans mes activités, tout naturellement. D'ailleurs, je repars ici dans quelques heures, pour deux semaines de travail mais aussi de repos. Et je comprends maintenant que ce qui m'attirait vraiment dans l'archéologie, ce sont les voyages et la découverte de cultures différentes;

j'ai toujours dévoré des bouquins et aimé écrire. Pendant des années j'ai mis tout cela en stand-by : pas le temps de lire, écrire pour dire quoi à qui? Aujourd'hui je m'éclate à tenir un blog, demain peut être autre chose. Je n'en sais rien mais les deux ont repris une place importante dans ma vie, celles qu'ils avaient quitté à mon adolescence;

- j'adore créer, customiser, détourner les choses. Jamais ce ne fut une contrainte d'aligner les rangs de tricot, les napperons au crochet, les broderies. Aujourd'hui cette activité aussi reprend de la place et un jour elle viendra peut être alimenter des "ateliers broderie" dans l'arrière-boutique de ma librairie-salon de thé-atelier;

- et bien sur, je n'oublie pas mes futures activités d'accompagnement, qui s'harmonisent parfaitement  et se nourissent des autres actvités pour m'amener à poser un "accompagnement humain autrement"

Je sais maintenant avec certitude, que "mes rêves d'enfant et de grand" peuvent devenir réalité si je le souhaite. Il faut juste que je me laisse le temps de murir les projets et d'attendre le bon moment, celui où je me sens prête et en accord.

Alors essayez de vous rebrancher sur ce que vous aimiez faire enfant, sur les métiers qui à l'époque, vous attiraient. Essayez de répondre, avec vos yeux d'enfant, à la fameuse question "tu veux faire quoi quand tu seras grand(e)"? Sans tenir compte des contingences matérielles, familiales, de formation...bref, sans tenir compte de toutes les barrières que nous nous posons adulte (ou qu'on nous pose).

Je pense que là se tient une grande partie de la clé pour (re)trouver ce qui nous plait vraiment dans la vie, ce que l'on aime profondément faire. Et, pour finir avec une autre phrase d'Edwina : "Il n’est jamais trop tard"....

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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 08:30

En balade dans le Centre Rouge australien, je rencontre Edwina, une Australienne d'une soixantaine d'année qui au bout de 10 minutes de conversation me sort "le plus important dans la vie, c’est de trouver sa passion. On ne doit pas aller travailler le matin avec un poids, on doit y aller avec le sourire et le cœur léger". Et Sam, notre guide, un Hollandais de 40 ans, de renchérir : "C’est exactement ce qui se passe pour moi. Le matin je suis ravi d’aller travailler, c’est une vraie joie".

Et vous savez quoi? Faites une excursion avec lui et vous verrez tout de suite qu’il dit vrai : la banane du matin au soir, un émerveillement de tous les instants même si il connait le coin par cœur, un enthousiasme hyper communicatif. Bref, d’emblée on sent qu’il aime ce qu’il fait, qu’il a à cœur de nous faire découvrir et partager ce qui est prévu au programme...et des coins persos qu'il adore! 

Sam a alterné les expériences dans différents pays, appris le Chinois en Chine, l’Italien en Italie, le Français en France, l’Anglais en Australie. Il a la bougeotte…et sa femme et ses enfants le suivent. Comme quoi, rien n’est impossible n’est-ce pas? Quand je l'ai quitté, il réfléchissait à sa prochaine destination. 

Ce qui l'a aidé dans ses choix de vie? Sa devise : "La vie est courte, il faut en profiter. Mon père a beaucoup d’argent mais il n’a pas eu de vie. Il n'a jamais fait ce qu'il aimait ni profiter de l'argent qu'il gagnait. J’apprends des erreurs de mon père… ».

Jusqu'ici je n'avais rencontré qu'une personne qui ait cet enthousiasme, cette joie, ce plaisir à exercer ses différentes activités. Une personne qui souvent m'a dit ne pas avoir l'impression de travailler, et même d'avoir été, à ses débuts, étonnée d'être payée alors qu'elle s'amusait tous les jours. Si vous voulez la (re)découvrir, allez visiter son site professionnel et lire cet article.

Qu'on-t-elles en commun ces deux personnes? De choisir des activités qui correspondent à leurs envies, leurs passions, leurs aspirations, leurs valeurs. De ne pas hésiter à les faire évoluer voir à en changer quand elles n'y trouvent plus le plaisir et que cela devient alors un "travail enquiquinant" et non plus une "activité où elles s'éclatent et se sentent à leur place. Bref...d'exercer des activités qui leur donnent le sourire le matin...!

Personnellement je pensais ne jamais y arriver. A trouver ce ou ces activités qui me permettent de gagner ma vie en m'éclatant et en m'épanouissant dans tout ce que je fais. Mais si! C'est exactement ce qui est en train de se produire. Avec en plus la certitude que si demain, ce que je fais ne me plait plus tout à fait, je serai libre de le faire évoluer. Que j'en aurai l'envie, le courage, et que la confiance sera au RDV.

Très bientôt je pourrai vous dire moi aussi, que jamais je n'ai l'impression de travailler tellement je fais ce qui me plait à 150% et me donne le sourire le matin.  Si vous en avez envie aussi, n'hésitez pas, foncez!

Pour chaque être il existe une sorte d'activité où il serait utile à la société, en même temps qu'il y trouverait son bonheur" (Maurice Barrès) Merci Marie-Lore

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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 10:30

Comment donc est-ce possible que je n'ai jamais pensé à ça?  Même quand je me suis interrogée sur le sens de RH - Ressources Humaines, j'ai zappé cet aspect fondamental! Dans RH, il y  a deux R : celui de Ressources, et celui de Relations.

Evident me direz vous? La preuve que non! Si je n'avais pas eu quelques discussions à ce sujet tout récemment, pas sur que je l'aurais vu...ou alors pas tout de suite. Et puis j'ai très rarement vu ce terme de "Relation" accolé à celui de RH - Ressources Humaines, sauf pour désigner la partie "relation avec les partenaires sociaux". Un peu réducteur, non?

Cette "découverte"  m'a ouvert une porte immense sur ma manière d'appréhender les activités que je suis en train de poser en ce moment. J'ai compris pourquoi ma réflexion était bancale, pourquoi j'avais le sentiment que tout était là, mais qu'il manquait le fil conducteur, que ce n'était pas cohérent! 

Maintenant je sais pourquoi : ce n'est pas le développement et la transmission des ressources des êtres humains que je veux mettre au centre de mes activités, ce sont les Relations Humaines. C'est de la Relation Humaine, l'échange entre les individus, que tout part, pas des Ressources.

C'est la Relation qui constitue le moteur et le ciment du changement et du développement,
elle qui donne l'envie, le courage d'agir, de lancer la dynamique. C'est la relation qui permet de s'exprimer sur ses projets, ses envies; qui fait circuler les idées, les conseils, les expériences; qui permet de confier ses peurs et ses doutes...tout ce qui génère enthousiasme, enrichissement, ouverture, confiance pour oser et aller de l'avant.

Je le vis pleinement dans mon quotidien d'aujourd'hui, que ce soit pour mon cas personnel ou pour autrui.

Autour de moi, je vois des personnes dont la plus grande difficulté est finalement de se retrouver seules face à leur désir de changement. Seules face à leurs envies,  leurs projets, sans savoir à qui en parler ni par quel bout commencer. Je vois combien "un simple échange"  peut leur ramener aussitôt l'enthousiasme, l'envie, la confiance pour agir dans la direction qu'ils souhaitent.

Pour ma part, je suis entourée de personnes avec lesquelles je peux échanger sans jugement ni tabou. Je suis écoutée, conseillée, orientée, aidée, soutenue, encouragée, quand bien même ma démarche "sort des sentiers battus". Et je réalise la chance extraordinaire que j'ai. Dans le cas contraire, j'aurais lâché depuis longtemps. Où alors je n'aurais pas oser approfondir : j'aurais repris un travail en salarié un poil différent du précédent, ou j'aurais poser des activités libérales RH "traditionnelles"...mauvais compromis entre ma vie d'avant et ce à quoi j'aspire réellement.  

Voilà, toutes les pièces de mon puzzle commencent à s'emboiter, à s'articuler tranquillement. Il reste beaucoup de choses à poser, mais maintenant je tiens le fil qui me manquait pour relier le tout...et je ne vais plus le lâcher!
  
 "La grandeur d'un métier est, peut-être et avant tout, d'unir les hommes. Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des relations humaines." Saint Exupéry

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1 août 2009 6 01 /08 /août /2009 13:47

Quand je me suis interrogée sur la signification du terme RH, j'ai fait une découverte qui m'a estomaquée. L'étymologie du mot "travail"...Travail vient du latin "Tripalium", qui signifie trois (tri) pieux (palium), devenu ensuite "trepalium" qui renvoie à...instrument de torture. Intéressant non? En creusant un peu plus avec un outil que j'adore, le CNRTL, j'ai vu que l'historique du mot travail renvoyait à "douleur", "peine", fatigue", "efforts". 

A partir du 16ème siècle, la notion de "transformation" (dans le sens de rendre utilisable, faire un ouvrage) a pris le pas sur la notion de "souffrance". Mais aujourd'hui je comprends mieux la propension que nous avons à : 

- penser que le travail comporte toujours une part pénible (plus ou moins importante selon les cas), qui ne nous plait pas mais dont il faut nous accommoder parce que c'est comme ça; 

-  penser que travail et plaisir ne sont pas compatibles,  voir suspects quand ils se retrouvent;

- associer des mots négatifs au travail (la peine mérite salaire, le mal que l'on se donne....);

- à considérer que gagner sa vie ne peut pas être une partie de plaisir et qu'il faut en baver pour y arriver (sinon c'est suspect aussi, celui qui "y arrive" apparamment trop facilement).

A la suite de ça, j'ai voulu valider une hypothèse : l'étymologie des mots peut être révélateur des différences culturelles. Alors j'ai cherché le mot "Work", la traduction anglo-saxon de "travail". Lequel vient d'une racine indo-européenne qui comprend l'idée de faire, d'accomplir quelque chose.

Assez révélateur à mon sens, de la différence entre l'approche française et l'approche anglo-saxonne du monde du travail. Différence qui se retrouve de manière très pragmatique dans la gestion de l'humain : d'un côté le diplôme et l'expérience priment; de l'autre, c'est plutôt la motivation et l'enthousiasme qui sont recherchés et reconnus...

De là, je me suis interrogée sur l'étymologie du terme "Activité" qui est le plus souvent utilisé pour désigner l'exercice d'un métier dans le secteur dit libéral, par opposition au secteur salarié. Dérivé du latin "activus" (actif), il renvoie à la puissance d'agir...Ca correspond bien vous ne trouvez pas?

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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 09:31

J'adore feuilleté un magazine qui s'appelle NEWSY. Surtout les chroniques de Pierre Blanc-Sahnoun que j'ai souvent (pas toujours) trouvé hyper pertinentes et drôles, malgré les sujets qui faisaient douloureusement écho chez moi, dans mon job et dans ma boite.

Celle-ci, sur les Nouveaux petits chefs, avait beaucoup circulé à l'époque dans l'entreprise où je travaillais. Disons qu'elle reflétait malheureusement à la virgule près, l'attitude d'un bataillon de petits chefs qui, depuis peu, étaient censés tenir la barre du navire. Tout, absolument tout :

- la formation en management qui ne change que la forme, pas le fond;

- la réunionite aigüe qui sert simplement à entretenir l'illusion d'un management participatif;

- le pianotage intensif sur Blackberry pendant lesdites réunions, preuve s'il en est de l'importance de celles-ci et du respect et de l'attention que le Petit Chef témoigne au travail  et à l'investissement des autres;

- la tyrannie du Powerpoint, passage obligé si l'on veut participer à lesdites réunions...sans pour autant que quiconque y prête attention;

- la responsabilisation descendante : si mon supérieur se plante, c'est parce que je n'aurai pas fait le nécessaire;

- l'équipe dont le Petit Chef se moque comme de sa première chemise, omnubilé par son ascension

J'ai retrouvé cette chronique en triant des papiers....Elle est, malheureusement, toujours d'actualité. Je suis partie à temps...

Mais aujourd'hui,  j'éprouve énormément de reconnaissance envers ces petits chefs, dont un en particulier. C'est grâce à lui que j'ai vraiment pris conscience qu'il m'était impossible de continuer dans ces conditions; que j'ai été contrainte non seulement de partir, mais aussi de prendre le temps de me poser pour digérer et soigner la machine; que je me suis réellement tourner vers des accompagnants pour m'aider à prendre un autre chemin, dégoûtée du monde de l'entreprise et de mon métier tel qu'on me demandait de l'exercer.

Pour tout cela, et sans ironie aucune, je lui suis reconnaissante. Parce que si je n'avais pas croisé son chemin, peut être (certainement je crois même) que j'y serai toujours, là ou dans une autre entreprise. Et que se faisant, j'aurais encore différer, voir râter une bien belle aventure...une grande partie de ma vie tout simplement.
Dessin Gabs

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 16:02

Et oui, même loin je réfléchis à ma future activité! Beaucoup moins qu'en France, mais quand même!

Le statut d'auto-entrepreneur sera certainement l'un de ceux que je choisirais pour ma future activité professionnelle, couplé avec du portage salarial et/ou du salariat. C'est encore tout neuf (janvier 2009), et les sites commencent à fleurir de ci de là. Il existe même maintenant une communauté sur Facebook et une autre sur Viadéo

Récemment, j'ai justement découvert un super site (merci Emilie) : http://www.planete-auto-entrepreneur.com/ 
Une vraie mine d'or, très bien faite. Certainement un des sites les plus complets et les plus clairs que j'ai consulté jusqu'ici.

1°) Déjà, dans la présentation du statut, il vous prévient "Attention aux conditions complémentaires et exceptions - Cette page de synthèse est volontairement simplifiée pour vous donner une vision globale du mode de fonctionnement du statut d’auto-entrepreneur. Pour aller plus loin, vous devez évaluer si ce statut est réellement adapté à vos objectifs et à votre situation. Par ailleurs, des restrictions existent en fonction de votre activité principale, de l’assiette fiscale de votre foyer ou de l’activité que vous souhaitez exercer en tant qu’auto-entrepreneur. Nous vous invitons donc à découvrir les pages détaillées du site pour en savoir plus sur chacun des points."

Cela change du discours de celui qui est à l'origine de ce statut, et qui, lors d'une réunion ultra médiatique fin 2008, incitait fortement les gens à s'inscrire dès le 1er janvier. 2009, alors même qu'il reconnaissait certaines lacunes dans la loi...! D'ailleurs le site vous informe que la règlementation change régulièrement. Du coup il propose de s'inscrire à la newsletter, ce que je me suis empressée de faire!

Je vous conseille donc vivement de lire attentivement toutes les informations. C'est ainsi que j'ai découvert, en surfant de manière plus approfondie aujourd'hui...que je ne pourrais pas bénéficier du prélèvement fiscal libératoire de 1,70% réservé aux auto-entrepreneurs prestataire de service. Ben non : parce que mon revenu fiscal déclaré de l'année 2007 est supérieur à 25 192 euros. Du coup, je serai assujettie au régime de base de la micro entreprise.

2°) Ensuite, vous avez pleins de rubriques sympas dont choisir son auto-entreprise, où vous trouverez la liste des activités qui peuvent prétendre à ce statut, des idées de créations...et des portraits de personnes qui se sont lancées. Vous pouvez même faire votre portrait et le publier.

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 14:39

La curiosité m'a récemment poussée à aller rechercher le sens premier du mot Curriculum Vitae, question que j'avoue ne m'être jamais posée. Pas d'infos sur le net. Il m'a fallut ouvrir un dictionnaire (parce que mes années collège sont loin, et que de toute façon, le latin n'a jamais été mon copain), pour trouver qu'étymologiquement, Curriculum Vitae signifie "déroulement de la vie".

Intéressant non? Vous ne trouvez pas que présenté ainsi, il ouvre des perspectives incroyables? Le CV reprend l'ensemble de tous les éléments qui ont jalonné le déroulement de ma vie. Eléments de ma vie professionnelle bien sur, mais donc aussi de ma vie personnelle... 

D'un coup, tout s'éclaircit. Je comprends pourquoi souvent, je commence la lecture d'un CV par le bas. Là où, après avoir déroulé Etat Civil et Expériences Professionnelles, on tasse sur 2/3 lignes maximum, dans une rubrique "autre" ou "centres d'intérêt", nos quelques activités extra-professionnelles. Celles qui souvent nous passionnent en dehors du boulot mais qui restent des hobbies, des choses sans grande importance aux yeux des recruteurs...et aux notres aussi. Des choses qu'on ne peut faire qu'à nos moments perdus, et auxquels au mieux, on se consacrera plus pleinement une fois à la retraite. 

Longtemps, j'ai rempli cette "rubrique" sans me rendre compte de l'intérêt majeur qu'elle représentait pour moi. A l'époque, elle me servait juste à essayer de me démarquer de la horde de jeunes diplômés en droit. Alors j'y collais, sur 3 lignes - mes activités associatives estudiantines - les voyages - les ouvrages de dames (il faisait tilter celui là généralement, surtout à une époque où tricot, broderie et crochet étaient plutôt "has been").

Pourtant, je me rends compte aujourd'hui combien ces 3 aspects ont toujours fait partie intégrante de ma vie et ont contribué, aussi, à construire ma manière d'être et de faire. Elles sont bien plus que 3 lignes en bas d'un CV. Et elles ne sont jamais là par hasard. Car aujourd'hui, en plus du droit et des RH (mes "vrais jobs"), mes futures activités comprendront une part d'associatif, de voyage...et de création manuelle.

Le tout s'accordant pour créer un job qui me convient à 200% : mes activités extra-professionnelles et professionnelles vont enfin se rejoindre pour former un tout cohérent. Dès lors ma motivation, ma créativité et mon enthousiasme décollent, et m'ouvrent tout un tas de perspectives extraordinaires!

Alors voilà, si je voulais traduire CV en français, je choisirais bien de l'appeler Cahier de Vie. Et vous?

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  • : Vous faites quoi dans la vie?
  • : Je fais quoi dans la vie? Je travaille à être heureuse. Un vrai travail de tous les jours, qui demande du temps, de l'énergie, de la persévérance, de la constance. Pas toujours facile mais tellement génial.
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Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde

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