Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 14:45
Je vous ai déjà parlé très succintemment du statut d'auto-entrepreneur, simplement pour vous donner l'adresse de sites utiles. Mais je me suis aussi rendu compte que les informations n'étaient pas forcément des plus claires et des plus accéssibles.

En voici une, importante.

L'un des principes de base du statut d'auto-entrepreneur, est de ne payer des charges que sur ce qui est encaissé. Pas de déclaration d'activité, pas de charges.

Mais si cette absence de déclaration se prolonge au delà de 36 mois, l'auto-entrepreneur devra impérativement demander sa radiation, sous peine de basculer automatiquement sous le statut de la micro-entreprise. Donc soumis, notamment à des appels de charges trimestriels indépendemment des recettes réalisées (voir ce lien pour plus d'explication).

Il faudra être vigilant car comme aucune charge ne sera demandée pendant cette période de 36 mois, il sera facile d'oublier d'effectuer cette formalité de radiation.

Pour cesser son activité (mais aussi pour toutes modifications de statut),  le formulaire à remplir est le P2 P4 - déclaration de cessation ou de modification d'activité. Il est à renvoyer au CFE (centre de formalités) compétent.

Si certains d'entre vous, déclarez en auto-entrepreneur, ont des informations à communiquer, et/ou des expériences à relater, n'hésitez pas à laisser des commentaires.

Merci d'avance, bonne journée.

 

Partager cet article
Repost0
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 09:29

A la suite notamment de cet article de Marie-Lore, je me suis rendue compte d'une chose qui prend bien de la place dans ma tête : le fait de toujours poser une attente derrière le travail que j'effectue.

Jusqu'ici, je n'arrivais pas à me satisfaire "simplement" d'avoir fait mon travail, consciencieusement et du mieux que je le pouvais. Quand je dispensais des conseils en RH ou en droit du travail, il fallait impérativement que je pousse pour que les choses se fassent. C'était pour moi une évidence : je devais m'assurer que tout était bien mis en place pour que légalement la personne soit protégée. Si mes supérieurs ne validaient pas les documents, je revenais encore et encore à la charge. Si un client restait avec une problématique, j'allais me faire un sang d'encre pour lui et le relancer : sa problématique devenait la mienne.

Et là, je me rends compte combien cette démarche n'est pas juste car alors, je pose une attente. Celle que la personne applique et fasse les choses. 

Sauf que je ne peux pas le faire à sa place ou la "pousser à" : j'y perds beaucoup de temps et d'énergie et surtout, j'endosse des responsabilités qui ne sont pas les miennes. 

Bien sur, sous-jascente, il y a une recherche de reconnaissance et d'être rassurée sur mes compétences, j'en suis bien consciente. Dans ce cas il m'appartient juste de me recentrer sur mon travail, de regarder si je suis en phase avec ce que j'ai fait, si j'ai été professionnelle, carrée et claire dans ma démarche. Et après, de laisser faire les choses, en répondant présente si besoin.

Petit à petit, j'en prends conscience et cela m'allège d'un poids considérable. Et hop, un petit coup de pied à ma culpabilité pour lui indiquer encore un peu plus la porte de sortie. 

Partager cet article
Repost0
26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 13:29
Depuis quelques semaines, je m'efforce de faire entrer la sincérité partout et tout le temps dans ma vie. Et oui, je me suis rendue compte que c'était loin d'être le cas. La claque!

J'ai réalisé combien mes "petits arrangements avec la vérité", étaient nombreux, déjà dans mon quotidien.
- Je suis en retard. Réflexe bien ancré : c'est à cause du métro, de ma concierge qui m'a retenue...Mais en fait non, c'est juste parce que j'ai trainé en route ou que je suis partie trop juste de chez moi!
- J'annule un diner dehors. Réflexe : je suis malade, j'ai un empêchement de dernière minute. Mais en fait non, c'est juste que je suis claquée et que ce soir, mon envie est de rester chez moi au chaud.


La peur de blesser, d'être jugée, la non confiance dans mon ressenti, l'impossibilité d'assumer mes envies...autant d'excuses qui me servaient d'alibis pour ne pas rentrer dans la sincérité, dans le fait d'exprimer sans détour  et sans déguisement, mes émotions, mes envies et mes pensées.

S'y attaquer, c'est un gros chantier, mais très vite, je me suis rendue compte combien cela change la vie, à plus d'un titre :
- ne plus être dans le mensonge tout court, le mensonge par omission ou la semi-verité, ça désembrouille la tête déjà bien remplie par ailleurs;
- ça
débarrasse des non-dits qui mettent mal à l'aise, qui créent des malentendus qui s'accumulent;
- ça évite de ruminer, de tourner en rond sur un évènement ou une parole qui a blessé ou énervé;
- ça instaure un dialogue qui fait sauter des verrous internes, Qui oblige, si on veut rentrer vraiment et rester dans cette sincérité, à aller chercher des compréhensions sur notre fonctionnement, à se remettre en question.

Le tout étant de ne pas oublier les fleurs. Parce que vouloir être sincère, quand on s'est tu pendant longtemps, ça donne parfois du format "boulet de canon". Et là, bonjour les dégâts.
Même si le fond est juste, la forme blessante atteint l'autre de plein fouet et peut envenimer la situation au lieu d'amener un dialogue doux et posé.

J'ai encore du boulot, pour atteindre un niveau de sincérité de 100%; et encore plus pour le 100% avec les fleurs. Du moins aujourd'hui, j'arrive à reconnaitre et m'excuser quand j'ai été "trop", ce qui n'était pas gagné pour une tête de cochon comme moi!

En tout cas, une chose est sûre : je me suis bien rendue compte que je n'avais pas à avoir peur de la sincérité, bien au contraire.

Picnik-collage-copie-2.jpg
Photos Thalie
Partager cet article
Repost0
20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 16:49
Si vous vous posez des questions sur votre retraite et notamment votre nombre de trimestres, savoir si toutes vos périodes de travail ont été comptabilisées, allez faire un tour sur le site de la CNAV - assurance retraite

J'ai découvert et utilisé pour la première fois ce site il y a quelques années, quand j'ai quitté mon premier employeur sur Paris. L'entreprise n'avait pas fait toutes ses déclarations sociales et s'acheminait vers une liquidation judiciaire. Je n'étais donc pas très sure que les 13 mois passées dans cette structure seraient comptabilisés pour ma retraite.

Je me suis inscrite sur le site de la CNAV simplement en enregistrant mon numéro de sécurité sociale. De là, j'ai reçu par courrier, un mot de passe, et je me suis connectée. Sont apparues toutes les périodes de travail enregistrées avec le nombre de trimestres correspondants.

C'est ainsi que j'ai eu l'heureuse surprise de m'apercevoir que tous mes petits boulots étudiants et d'été m'avaient rapportés quelques précieux trimestres. Mais...mes 13 mois chez Campus...nada!

Alors j'ai envoyé la copie de toutes mes feuilles de paie, et ils ont régularisé ma situation en quelques semaines. J'ai reçu un nouveau "relevé de carrière" à jour.

Personnellement, je ne compte pas sur une retraite, je ne sais pas dans quel état sera notre système dans 25/30 ans. Mais "in case", je sais maintenant que mon compte est à jour.

PS : je vous invite à aller lire le commentaire de Tristan, sous cet article. Il donne une info très importante concernant le décompte, pour la retraite, des périodes d'arrêt maladie. Merci beaucoup!
Partager cet article
Repost0
5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 00:22
J'ai adoré cet article chez Tristan - "Inch' Allah, l'engagement, l'obligation et la parole" (si vous ne l'avez pas vu, lisez le avant de continuer).

J'ai toujours été du genre à prendre des engagements à droite à gauche, souvent en me perdant moi même. Dans le sens ou plusieurs fois, si j'avais réellement écouté mes envies et mes besoins, si j'avais laissé mon éducation de côté, je ne les aurais pas pris.


Et là, l'article de Tristan est arrivé pile à un moment où je me trouvais face à un engagement qui me pesait de plus en plus : un diner avec les anciens de ma promo RH. J'avais dit oui il y a 1 mois mais j'avais de moins en moins envie d'y aller. Et si je remonte, en fait, je me rends compte que je n'avais pas envie d'y aller depuis le début. On s'était entendu "sans plus" pendant ces quelques mois à la fac et perso, j'aurais eu plaisir à revoir une petite partie des personnes, mais pas tous!

Et d'ailleurs, qu'est ce qui m'empêcherait de les voir en dehors d'une soirée dans un lieu ultra branchouille où d'expérience, un samedi soir, il sera tout sauf évident de papoter. Tout en laissant, au passage, une partie du budget du mois dans l'addition!

Bref, j'en étais là de mes tergiversations, en me disant "ça ne se fait pas  d'annuler vu que j'ai dit que je venais et que les autres vont mal le prendre surtout celle qui organise parce que perso j'ai déjà organisé des trucs et je sais combien c'est  pénible les gens qui annulent" lorsque j'ai pris connaisance des derniers échanges de mails à propos de la soirée.

Quand j'ai vu l'agressivité qui se dégageait des mails de certains; les jugements divers et variés émis par d'autres; la bonne tartine de culpabilisation du genre -

quooooooi, tu oses annuler parce que tes enfants rentrent de vacances le jour même et que tu ne les auras pas vu depuis une semaine! Et nous alors! Tu pourrais faire un effort, ça fait un an qu'on s'est pas vu (sic) et on est pas sur de se revoir avant longtemps (re-sic). Donc tu claques une bise à tes gamins samedi soir quand ils rentrent et tu viens. Tu auras tout ton dimanche avec eux, alors c'est pas une excuse! -

je me suis dit : "bonjour l'ambiance et la soirée qui s'annonce! C'est pas possible que nous ayons réellement envie de tous nous revoir, sinon ça ne se passerait pas ainsi. J'écoute mon ressenti, et j'annule. Et je m'en fous du qu'en dira-t-on!"

Ce que j'ai fait, sans me justifier donc sans ouvrir de porte à la relance. Et alors, non seulement je me suis sentie 100 fois mieux, mais en plus, j'ai été conviée à une soirée le même jour, où pour le coup, j'ai réellement plaisir à aller.

la-vie-est-belle.jpg
Partager cet article
Repost0
20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 14:20
Un manager dit a une personne de son équipe : "nous devons terminer notre journée de formation plus tôt que prévu, j'ai un impératif".

Il est 15h30, la personne finit normalement sa journée à 16h00. Elle lui demande donc, naturellement :
- "je fais quoi? Je pars ou je reprends mon poste pour les 30 minutes restantes?
-  comme vous voulez
- bon, et bien je pars
- ah....vous n'êtes pas très motivée on dirait
- ce n'est pas cela. Vous m'avez laissé le choix, alors j'ai choisi. Je préfère rentrer chez moi faire ce que j'ai à faire"

Quand la personne en question m'a rapporté cette conversation je suis restée comme deux ronds de flan. Et oui, sa réponse est logique et imparable : vous me laissez le choix, je choisis. Le manager ne peut rien dire face à cela : il lui a laissé le choix de la décision.

Sauf qu'en réalité, le manager ne pense pas une seconde nous le laisser ce choix.  C'est un peu  comme le "ça va' machinal : il laisse le choix en apparence seulement, il est certain que le salarié va reprendre son poste. Peut être même faire quelques minutes de rab, tout à la culpabilité d'avoir osé demander...Et cela lui évite d'avoir à prendre ses responsabilités de manager.

Sa réponse derrière, si on choisit de partir, est toute prévisible,. On la connait déjà, qu'elle soit verbalisée ou pas :  manque flagrant de motivation. Et boum :  la petite phrase qui nous renvoit direct à la culpabilité, la peur, l'obligation d'en faire toujours plus très ancrée dans la vie des entreprises française.

J'ai été mise face à ce choix pendant des années dans ma vie en entreprise, et jamais au grand jamais, je m'en rends compte,
il ne me serait venu à l'idée de penser que j'avais vraiment le choix. Et quand bien même j'y aurais pensé, je n'aurais pas oser l'assumer, ce choix.

Bonjour le conditionnement...
Partager cet article
Repost0
16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 16:50

Je voulais partager une info concernant le paiement des Impôts sur le revenu, car en en parlant autour de moi, je me suis rendue compte que ce n'était pas si connu que cela. Je me suis souvent pris la tête à expliquer aux salariés étrangers de mon ancienne boite, les subtilités du décalage fiscal à la française. J'espère que j'arriverai à être claire...

Retraçons le parcours d'un contribuable :

- année 2008 : perception des revenus

- mars 2009 : déclaration des revenus perçus en 2008

- en attendant l'avis d'imposition de 2008 (envoyé en septembre 2009), pas question de ne pas payer d'impôt. Alors les tiers provisionnels ou les mensualités (personnellement c'est ce que j'ai choisi), sont calculés sur la base du dernier avis d'imposition émis, donc celui de l'année 2007. Exemple : montant de l'impôt sur le revenu 2007 de 5 900 euros. Soit une mensualité pour l'année 2009, de  590 euros sur 10 mois

- Septembre 2009 : réception de l'avis d'imposition de 2008. Exemple : montant de 3 700 euros.

Gloups, cela fait, dans l'exemple pris, 2 200 euros de trop- perçus par les impôts.

Certes, ils régularisent, mais en attendant vos mensualités auraient pu n'être que de 370 euros par mois et non pas 590. 220 euros d'écart par mois, c'est pas négligeable.

Quand vous êtes dans ce cas de figure d'une baisse importante de revenus, vous pouvez demander à ce que vos mensualités (ou les tiers provisionnels) soient revus à la baisse (à la hausse ça marche aussi si vous voulez anticiper une grosse augmentation). Vous avez jusqu'au 30 juin pour le demander.

Comment faire? Soit vous rendre en Trésorerie directement, soit envoyer un mail (adresse sur l'avis d'imposition) en indiquant tous les coordonnées fiscaux qui figurent sur le document et le nouveau montant de votre mensualité ou de votre tiers (que vous aurez calculé grâce à l'outil de simulation des Impôts).

Attention cependant :  l'Etat sanctionne ce qu'il appelle "les modulations à la baisse abusive". En clair, une marge d'erreur est admise dans l'estimation de l'impôt mais elle ne doit pas dépasser 20% (pour les contribuables mensualisés) et 10 % (pour les contribuables au tiers). Sinon, une majoration sera appliquée (pour plus d'informations et un exemple, allez voir ici).

Personnellement, je l'ai déjà fait à deux reprises, sans aucun problème. Et j'ai été remboursée en quelques semaines du trop-perçu sur les premières échéances. Par internet, la réponse est quasi immédiate. Je fais ma simulation mais je mets toujours un peu plus, pour être sure de ne pas tomber sous le coup de la majoration.

Pff, quand est-ce que la France met en place la retenue à la source????

 impot.jpg

Partager cet article
Repost0
13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 16:12

Certaines personnes se disent que pour elles, il va être super difficile de faire un CV et de trouver un emploi. Parce qu'elles n'ont, je site "rien fait, ou pas grand chose...enfin rien d'important, rien qui compte vraiment". 

Quand je leur demande ce qui leur fait dire ça, les réponses sont multiples.

Ca compte pas parce que :
- je l'ai fait bénévolement dans une association;
- j'aime bien faire ça mais que je n'en vis pas;
- je l'ai fait pour la famille, des amis;
- j'ai juste rendu service, donner un petit conseil comme ça en passant;
- c'est pas un métier ce que j'ai fait...

Et pourtant! En les reprenant ensemble, nous nous rendons rapidement compte que ce qui ne compte pas, est en réalité une vraie mine d'or.

Parce que ce sont des expériences avant tout, peu importe dans quelle sphère (privée, bénévole...) elles ont été réalisées.

Et que, comme toute expérience, elles ont amené ou développé chez la personne des compétences; elles ont mobilisé des qualités et des ressources particulières inhérentes à chacun d'entre nous.

Notre Société n'a pas (encore) pour habitude de vraiment reconnaitre et valoriser ce qui est réalisé en dehors de la sphère dite "professionnelle".

Mais cela ne doit pas vous faire passer à côté de vos réalisations et de vos expériences qui jamais, quoiqu'on puisse vous dire "ne compteront pour du beurre".

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 20:18

Il y a peu, je discutais avec une personne dont l'emploi est menacé et qui se pose des questions sur son avenir professionnel depuis longtemps. La situation est lourde à vivre : incertitude,  ambiance de travail déplorable, Direction qui magouille à la vue de tous et qui fuit ses responsabilités, confrontation quotidienne aux problèmes de fonctionnement et aux départs, pression...

Comme c'est la crise, elle ne se sent pas de chercher et de partir pour un autre CDI. Au risque de ne pas voir sa période d'essai confirmée. Et donc de potentiellement se retrouver en situation précaire rapidement, car dans l'impossibilité de trouver autre chose. Du coup, elle continue à subir une situation qui la mine petit à petit, insidieusement. 

En même temps, je comprends tout à fait ses peurs. Je les ai vécues, revécues, re-revécues, en long en large et en travers! Quand je me sentais à l'étroit dans mes jobs, que j'avais envie de changer, mais qu'en même temps j'aurais voulu en profiter pour changer vraiment et créer mon activité...et que finalement je reprenais un CDI, par sécurité.

Parce que avoir la sécurité de l'emploi, c'est le plus important. J'entends ça depuis toute petite. De qui? De ma famille d'abord, à 90% fonctionnaire (qui a oublié d'ailleurs, que les générations d'avant, une partie était artisan et commerçant...rigolo!) et 10% travaillant dans de grandes entreprises au sein desquels on faisait carrière sans se poser de questions. 

De notre société ensuite, focalisée et construite sur la sécurité de l'emploi. Elle est partout : dans la vie courante (louer ou acheter un appartement par exemple), dans l'appréciation de la solidité d'un parcours professionnel (il a changé trop souvent d'entreprise celui là, il est pas fiable!), dans les difficultés inhérentes au parcours et à la vie de créateur d'entreprise...

Avec le recul,  je me rends compte combien cet attachement très français au CDI et au délà de ça, à la sécurité de l'emploi, est sclérosant. 

Pour moi d'abord, parcequ'en m'enracinant dans un ron-ron pseudo rassurant, le CDI
- a endormi mes envies, mes besoins, mes évolutions;
- m'a fait perdre confiance en mes capacités et mes compétences;
- m'a fait devenir frileuse et peureuse, perdre mon esprit d'initiative;
- a rendu difficile la prise de recul et la remise en question; 
- m'a finalement privé de ma liberté (paradoxal!) et de ma créativité

Pour l'économie au sens large ensuite. Parce que les besoins sont toujours là, quelques soient les circonstances, même pendant la criiiiiiiiiiiise! Sauf qu'ils évoluent tout le temps et que nous restons sur des vieux schémas organisationnels et de vieux référentiels pour essayer de les satisfaire.  

Et c'est là que ça coince : le sacro-saint outil CDI n'est plus adapté, mais il nous a anesthésié.

D'autant que la sécurité que le CDI offre est toute relative. Je m'en suis rendue compte lors du plan social. Personnellement, j'avais commencé depuis quelques mois à vraiment réfléchir à un "après", et je commençais à percevoir le départ de mon entreprise comme une vraie chance, non une catastrophe. Mais pour certaines personnes que j'ai accompagné à l'époque, c'était beaucoup plus difficile : leur monde s'écroulait, les peurs accouraient et ils ne voyaient pas comment rebondir. 

Aujourd'hui, je comprends que cette "sécurité" viendra du fait que j'écoute, je suis, et je mets en oeuvre, mes envies en suivant mes valeurs. Sans hésiter à aller explorer de nouvelles pistes ou changer de voie quand une ne me convient pas ou plus.

Alors je vais peut être cumuler plusieurs casquettes : auto-entrepreneur, portage salarial, intérim, CDD. Statuts qui évolueront au fil du temps...Peu importe. Ils me donneront la souplesse et la liberté dont j'ai besoin pour vivre de mes envies. Ce qui fais que je vais toujours retombée sur mes pieds. J'en ai la certitude.

Parce que désormais  je suis sur le chemin de devenir acteur de ma sécurité, et non plus dans l'attente qu'un tiers me l'assure.

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 11:00

Lors de mon séjour en Nouvelle Calédonie  j'ai rencontré plusieurs personnes qui avaient tout plaqué en métropole pour venir vivre autre chose, dans cette ile du bout du monde. Beaucoup avaient un point commun : envie de changer de vie, de vivre autre chose, autrement.

Certains avaient réfléchi en amont à ce qui les poussaient à partir. Ils étaient arrivés avec l'envie de faire bouger et avancer les choses personnellement et professionnellement.

Comme ce jeune homme  venu s'installer là après avoir réalisé que tout ce sur quoi il bâtissait  sa vie, à savoir le mariage et une maison, n'était pas son envie profonde. Que ce qu'il  voulait, c'était voyager, quitter un environnement familial et amical qui lui pesait, et changer un métier dont il se lassait déjà, à moins de 30 ans. Il était carrossier, c'est ce qui lui avait permis de décrocher, depuis la métropole, un emploi sur l'île. Maintenant qu'il avait pris ses marques, il commençait à voir clairement des opportunités d'expérimenter de nouvelles activités se dessiner.

D'autres étaient arrivés "la fleur au fusil", en se disant qu'au soleil, entourés de paysages et de lagons magnifiques, la vie serait forcément plus belle et qu'alors, tout irait mieux. Beaucoup de ces personnes avaient foncé tête baissée suite à 
ce reportage diffusé par Capital, il y a une dizaine de mois : le miracle calédonien, l'île du plein emploi...Ils débarquaient à l'Auberge de Jeunesse de Nouméa, avec un simple billet aller et au mieux, des économies pour tenir un mois ou deux.

Or, il leur suffisait de quelques jours pour se rendre compte que
1°) la vie sur l'Ile n'était pas aussi paradisiaque que le reportage voulait le laisser penser;
2°) le plein emploi était virtuel et mis à part certains domaines très particuliers, il n'était pas plus évident de décrocher un job ici, qu'en métropole;
3°) la vie d'îlien est très particulière, d'autant plus sur un archipel à plus de 2 heures d'avion de l'Australie, une autre île elle même à plusieurs heures de vol d'un "vrai" continent.

Au final, ils traînaient à l'Auberge, déçus et perdus, ne sachant plus ni quoi ni comment faire. Ils pensaient changer de vie rapidement et facilement, mais la réalité était autre. Et ils restaient avec leur envie de changement, sans plus savoir où ni vers qui se tourner.

Alors oui, changer d'air est primordial pour se poser, se reposer, se couper de ses repères, prendre du recul, expérimenter ses envies. Mais cela ne suffit pas.

Car changer de vie reste un travail de fond : si on ne se pose pas les questions de ce qu'on a envie de changer, pourquoi, et comment on peut faire, alors on change en surface, simplement. On se donne l'illusion de changer et  ça tient quelques mois, quelques années. Et puis les questions reviennent...et ça recommence...

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Vous faites quoi dans la vie?
  • : Je fais quoi dans la vie? Je travaille à être heureuse. Un vrai travail de tous les jours, qui demande du temps, de l'énergie, de la persévérance, de la constance. Pas toujours facile mais tellement génial.
  • Contact

Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde

Gandhi

Rechercher