Mardi 12 avril 2011, vers 14h30, mon téléphone a opéré un retour fracassant dans le passé. Tout seul, il a décidé de revenir au 1er janvier 2000 - 00h01. Et depuis, impossible de le faire revenir en l'an 2011 : il s'obstine à répondre "erreur système", dès que je fais la moindre tentative. Mais il avance tranquillement en 2000 : au moment où je vous écris, j'en suis au mercredi 12 janvier 2000, 22h00.
Passée les 30 premières secondes d'agacement, cet évènement m'a fait sourire. Tient tient, alors que je me décide enfin à ouvrir les portes de mon passé, mon téléphone suit le mouvement! Bon signe ça.
Et puis je me suis demandée ce que je faisais au début de l'année 2000. Et j'ai souri encore plus. Début 2000, j'habitais depuis 6 mois à Paris, enfin! J'en rêvais depuis des années, sans savoir pouvoir l'expliquer mais c'était une vraie envie.
Pour se faire, j'avais choisi
- de ne pas renouveler un CDD bien confortable dans une collectivité terriritoriale des Deux Sèvres où je tournais en rond;
- de refuser un poste encore plus confortable, "assuré pour au moins 15 ans!", à la CCI d'Arles, au grand dam de certaines personnes de mon entourage.
Et j'avais osé demander à une amie si je pouvais postuler au poste qu'elle allait quitter, dans une agence de Communication parisienne. Un poste avec pleins de missions complètement nouvelles pour moi mais qui ne me faisait pas peur : il répondait à mon envie de m'installer à la capitale et de bosser dans un environnement qui me plaisait.
Avec le recul, je me rends compte que c'est là le premier grand tounant de ma vie : un de mes premiers choix effectués seule, en tenant compte de mon envie profonde. Sans me soucier de l'avis des tiers, de ma carrière, de ce qui serait "le plus raisonnable" de faire pour le futur. J'en avais déjà vaguement pris conscience, mais là ça c'est bien imprimé!
Je me rends compte aussi que pour suivre cette envie, j'avais osé parce que je me trouvais à un mois de quitter mon CDD dans la collectivité niortaise et j'étais au pied du mur. Sinon, j'aurais pu fantasmer longtemps ma venue à Paris, sans jamais la concrétiser...
Alors, des similitudes avec ce que je vis aujourd'hui?
Carrément! On prend les mêmes et on recommence, dans un contexte encore différent. Et cet évènement arrive à point nommer pour me rappeler que je sais et que je peux trouver les ressources en moi pour suivre mes envies et assumer mes choix.