J’ai découvert le reiki, une pratique de relaxation venue du Japon, en mars 2008. Je l'ai longtemps tu, un peu parce que je n’avais pas le recul nécessaire pour bien voir et comprendre l’impact de cette pratique dans ma vie quotidienne, beaucoup (principalement) par peur des jugements et du rejet. Je n’assumais pas une pratique considérée par beaucoup comme « hors norme » voir sectaire. Du moins en France. Car dans de nombreux autres pays comme le Canada, les USA ou la Grande-Bretagne, le reiki fait partie des pratiques courantes et reconnues. Des soins sont même parfois proposés dans les hôpitaux et remboursés par des mutuelles, notamment en Suisse. J'ai aussi découvert avec plaisir, au gré de rencontres et d'échanges, que des soeurs catholiques pratiquaient et transmettaient le reiki en Amérique du Sud et en Espagne depuis des années.
Alors depuis de (très) nombreux mois, cet article attend dans mes « brouillons » que l’envie d’en parler et de partager mon expérience soit plus forte que mes peurs. Et je suis bien contente que ce moment arrive !
Le reiki m’accompagne quotidiennement depuis plus de cinq ans (initiation au premier degré en mars 2008 et au second degré en novembre 2011). Il m’aide à cheminer sur la voie du changement, un vrai changement durable et profond qui petit à petit m’amène à être et à vivre de plus en plus en accord avec moi-même et à me sentir de mieux avec et au milieu des autres et de mon environnement.
Concrètement, cette pratique m’a permis, dans un premier temps :
- de reprendre conscience que j’avais un corps, que je devais en prendre soin et écouter les supers messages qu’il est capable de délivrer (non les acouphènes « inexplicables médicalement », ce n’est pas un coup de malchance, c’est bien l’expression d’un mal-être). Un premier pas vers une prise en considération de soi même…
- de m’accorder des temps de pause dans une vie (trop) trépidante, le temps de faire un soin. Petit à petit, ces moments de pause s’installent naturellement et un autre rythme de vie se met en place. Tirer sur la corde devient plus difficile, le reflexe « pause » prend le dessus
- de disposer d’un formidable outil pour revenir à moi et changer d’état, que je peux emmener partout avec moi et utiliser en toute autonomie. Il m’a permis de gérer des moments de stress, de déprime (voir de dépression, j’avoue), de colère, d’angoisse... Se poser tranquillement pour pour faire un soin m’amène à respirer et faire le vide. Après quelques minutes, plus ou moins longues selon l’état de départ, je suis toujours plus calme, j’ai toujours plus du recul sur les évènements et je redescends de la tour dans laquelle j’étais montée.
Avec la pratique, le reiki m’a ensuite aidée, petit à petit, à ouvrir des portes sur
- mes émotions et mon ressenti. J’ai vu fondre ma carapace de wonder woman que rien ne semblait atteindre et qui répondait « ça va » en toute circonstance. Qui se réfugiait dans son gros mental pour se blinder, mais qui accumulait les blessures et la colère. Désormais, je ressens plus l’impact de ce que je fais sur les autres et sur moi, l’impact aussi de ce que je vis. Plus je vis les émotions, positives comme négatives, plus j’apprends à les exprimer, plus je m’allège et mieux je vis au quotidien ;
- mon intuition, que j’ai étouffé depuis toute petite parce que certains adultes me disaient que j’avais tort de percevoir ce que je percevais d’une personne ou d’une situation. A la place, j’avais mis (encore et toujours) un gros mental qui faisait les questions et les réponses sans cesse. Petit à petit, je laisse la place à ma petite voix intérieure qui sait bien mieux que mon cerveau ce que j’ai à faire pour être bien dans ma vie;
- les jugements, les croyances et les peurs qui polluaient mon fonctionnement et mes perceptions. Plus je fais taire le mental, plus j’y vois clair, plus je peux les identifier et à les repérer quand ils pointent le bout de leur nez. Et me rendre compte de leur impact sur moi-même et sur les autres. Surtout depuis le passage au second degré, c’est comme si j’avais une grosse paire de lunette/loupe qui me permet de voir tout ce que je ne voyais pas dans mes fonctionnement/comportements et ceux des autres. Du coup, je vis des situations où je suis obligée de fonctionner différemment d’avant. Si je persiste à fonctionner comme avant, le malaise apparaît très vite et je suis alors obligée de gérer, là où avant soit je ne me rendais pas compte, soit je préférais fuir.
Le reiki n’a pas été le seul acteur de mon changement (l’accompagnement reste un élément indispensable), mais il en constitue très certainement le « ciment ». Ce qui fait que j’ai persévéré sur le chemin et que j’y avance chaque jour un peu plus sereine, légère, autonome, en harmonie avec moi, avec ceux et ce qui m’entoure.
Il m’aide à travailler sur moi, sur la confiance, sur la tolérance, sur la patience, sur le lâcher prise, sur les relations, avec une conscience toute différente d’avant. Il m’accompagne à dépasser les peurs et mettre en place mes envies, à devenir chaque jour un peu plus adulte, un peu plus maître et responsable de ma vie.
Petit à petit, les cinq principes du reiki s’ancrent profondément dans mon fonctionnement et dans mes choix de vie.
Aujourd’hui juste aujourd’hui, pas de soucis
Aujourd’hui juste aujourd’hui, pas de colère
Aujourd’hui juste aujourd’hui, je respecte mes parents, mes guides et mes ainés
Aujourd’hui juste aujourd’hui, je gagne ma vie honnêtement et je travaille avec persévérance sur moi-même
Aujourd’hui juste aujourd’hui, je suis bon envers tout ce qui vit
Ce n'est pas simple tous les jours, je n'y arrive pas toujours. Mais j'avance tranquillement mais surement, durablement et constamment ((-;
Si vous voulez en savoir un peu plus sur le reiki, je vous invite à découvrir Reiki Autrement, le blog de Marie-Lore Staudt, Maître Reiki qui m’a initiée et formée à cette pratique. Le « Autrement » n’est pas là pour faire joli. Elle vit, aborde et transmet réellement le reiki d’une manière bien différente de ce qui existe majoritairement aujourd’hui.
Merci beaucoup pour ce beau cadeau.
J'en perçois encore plus la portée aujourd'hui, au moment où je m'apprête à poster ce texte qui marque assurement un nouveau pas vers mon "Autrement".